Finding a Job Through Social Ties. A Survey Study on Unemployed Job Seekers

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State: Public
Version: After imprimatur
Serval ID
serval:BIB_031C810E9A69
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Finding a Job Through Social Ties. A Survey Study on Unemployed Job Seekers
Author(s)
Von Ow Anna Lydia
Director(s)
Oesch Daniel
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Address
Faculté des sciences sociales et politiques (SSP)
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne
SUISSE

Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
english
Abstract
This study investigates how unemployed job seekers find employment, how long they take and if their wages change compared to pre-unemployment. We focus on the role of former co-workers and other occupational acquaintances, family, friends and other members of personal networks for finding a job. We explore more particularly the situation when employment was found through first job information from a network member.
To answer our research questions, we run a large-scale survey on a three-month entry cohort of people registering as unemployed in the largest canton in Western Switzerland. At the beginning of their unemployment, these job seekers were surveyed on their social network and their job-search strategies. Once they left unemployment, they informed us of their job-search behavior, if and how they had found a job, and what kind of job. This multi-mode survey was combined with register data.
We show that it is crucial to distinguish between network members who share occupational characteristics (work ties) and network members who do not (communal ties) (Bridges & Villemez 1986, Granovetter 1974). Work ties tend to provide job information that matches job seekers and job characteristics, whereas communal ties often provide less accurate information. Match quality is assumed to be related to getting and accepting a job offer, the time this takes and how well the job is paid.
Different kinds of resources are built up over time and within social contexts. These resources are to a certain degree convertible, and they are interrelated (Bourdieu 1986). Therefore, in the case of lower cultural capital (formal education and work experience recognized by employers) we also often find lower social capital (network members and their resources helpful for finding employment). Moreover, we observe job seekers differ in their capacity to recognize labor-market logics, in terms of recognizing the value of their social resources as capital (Savage et al. 2005), and mobilizing them to find a job. This can be understood if job search is seen as a process (Lin 1999 and Lai et al. 1998). We acknowledge this by distinguishing four components: i) social resources available (network resources), ii) activation iii) mobilization iv) the kind of tie that led to employment (contact’s resources).
We observe that the group of job seekers finding employment via work ties is more heterogeneous in their capital endowment than expected. Recruitment practices may play an important role, as well as a job seeker recognizing his or her occupational resources as capital and thus activating them. Job access via work ties goes along with shorter unemployment duration for all job seekers and often prevents wage losses. However, different job access channels serve different age groups: younger job seekers are best off finding employment via non- network means, whereas older job seekers are best off finding employment via work ties. Job seekers with lower capital endowment are more likely to find a job via communal ties, which in their case is related to longer unemployment duration and lower wages and seems to be a job access channel of last resort. This leads to a situation where pre-unemployment inequalities in the labor market participation tend to be re-produced or even re-enforced after unemployment.
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Cette étude investigue comment les chômeurs trouvent du travail, combien de temps cela leur prend et si leurs salaires changent en comparaison des salaires qu’ils avaient avant leur période de chômage. Nous nous focalisons sur le rôle joué par les anciens collègues et autres contacts professionnels, la famille, les amis et d’autres connaissances. Plus précisément, nous analysons la situation dans laquelle un emploi est trouvé grâce à la première information sur un poste fournie par un membre du réseau du chômeur.
Pour répondre à nos questions de recherche, nous avons mené une grande enquête auprès d’une cohorte de tous les demandeurs d’emploi qui se sont inscrits au chômage auprès du service de l’emploi dans une période de trois mois, et ceci dans le plus grand canton de Suisse occidentale. Tout au début du chômage, nous avons interrogé ces personnes sur leur réseau social ainsi que les démarches qu’elles prévoyaient d’effectuer en vue de retrouver du travail. Après qu’elles aient quitté le service de l’emploi, nous les avons interrogées sur les démarches qu’elles avaient effectuées pour retrouver du travail, si elles avaient trouvé un emploi, si oui par quel biais et de quel type d’emploi il s’agissait. Finalement, nous avons pu combiner les données des deux enquêtes que nous avons réalisées avec des données administratives.
Nous montrons qu’il est crucial de distinguer entre les membres du réseau qui partagent des critères professionnels avec le chercheur d’emploi (liens professionnels) et ceux qui ne partagent aucun critère professionnel (liens communaux) (Bridges & Villemez 1986, Granovetter 1974). Ces premiers sont susceptibles de partager des informations choisies judicieusement, où les caractéristiques du poste vacant correspondent bien aux caractéristiques du chômeur, ce qui n’est le cas que plus rarement lorsque l’information est transmise par un lien non-professionnel. En effet, nous postulons que la probabilité de se voir offre un poste, de l’accepter, le temps que le processus prendra ainsi que le salaire correspondant dépendent tous de la qualité de la correspondance entre les caractéristiques du poste vacant et les caractéristiques du chômeur.
Différentes ressources sont accumulées dans le temps et dans des contextes sociaux, qui sont dans une certaine mesure convertibles et interdépendantes (Bourdieu 1986). C’est pourquoi on retrouve souvent qu’une personne désavantagée dans son capital culturel (dans ce contexte : éducation et expérience de travail reconnu par l’employeur) l’est également dans son capital social (membres du réseau et leurs ressources utiles pour trouver un emploi). Parallèlement, ces chômeurs avec moins de ressources reconnues sur le marché du travail dépendent souvent davantage de leurs ressources sociales. De plus, il existe des différences dans la capacité de reconnaître les différentes logiques du marché de travail, par exemple en reconnaissant quelles sont les ressources sociales dont ils disposent pouvant aider à trouver un travail et donc à savoir mobiliser ces ressources pour les recherches d’emploi (Savage et al. 2005). Pour considérer cet aspect, les recherches d’emploi sont vues comme un processus (Lin 1999, Lai et al. 1998), ce que nous distinguons dans cette étude par ces quatre éléments : i) les ressources sociales disponibles, ii) activation de celles-ci, iii) mobilisation de celles-ci, et iv) le type de contact qui a fourni la première information sur le poste retrouvé (ressource du contact).
Le groupe de personnes qui trouve un emploi par des liens professionnels est plus hétérogène dans ses différentes sortes de ressources disponible qu’attendu. Les pratiques de recrutement semblent jouer un rôle important, tout comme la capacité de reconnaître ses ressources sociales en tant que capital et le fait de les activer en conséquence. Trouver du travail par des liens professionnels prend moins de temps pour l’ensemble des chercheurs d’emploi et semble préserver des pertes de salaires importantes. En revanche, nous trouvons que les différents biais utilisés pour trouver un emploi servent des chercheurs d’emploi appartenant à différents groupes d’âges : les biais qui ne sont pas lié aux réseaux, comme par exemple répondre à une annonce de poste publié dans la presse, servent davantage les jeunes alors que les liens professionnels servent davantage les plus âgés. Les chercheurs d’emploi avec moins de capital pour trouver un emploi se retrouvent plus souvent à trouver un emploi par un lien non-professionnel qui semble servir comme dernière alternative, ce qui est souvent combiné avec des durées de chômage plus longues et des salaires diminués en comparaison des salaires avant le chômage. Ces enjeux mènent à une situation où les personnes déjà défavorisées avant le chômage ont moins de ressources pour trouver un emploi, elles nécessitent plus du temps pour ceci et trouvent souvent un emploi moins bien payé qu’avant. Nous observons donc que les inégalités dans la participation au marché du travail existantes avant la période de chômage ont tendance à se reproduire, voire à se renforcer, après une période de chômage.

Create date
23/08/2018 12:06
Last modification date
20/08/2019 13:25
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