Politiques des architectures numériques. Cheminements ethnographiques dans la conception d'alternatives à la centralisation des données

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State: Public
Version: After imprimatur
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Serval ID
serval:BIB_D7AFFB729D46
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
Politiques des architectures numériques. Cheminements ethnographiques dans la conception d'alternatives à la centralisation des données
Author(s)
Stiefel Léa
Director(s)
Vinck Dominique
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des sciences sociales et politiques
Publication state
Accepted
Issued date
31/03/2023
Language
french english
Abstract
La thèse porte sur les architectures des systèmes et plateformes numériques dont elle s’attache à montrer la portée politique. Elle s'appuie sur un travail de terrain d'un an et demi dans le secteur agricole suisse, où deux projets de plateformes numériques sectorielles pour la gestion des données, l'une centralisée et l'autre distribuée, se sont opposés. Elle comprend cinq articles. Le 1er présente la démarche d’enquête, celle d'un discours non pas sur, mais avec les acteurs de terrain, dont l'ambition est de contribuer à la critique du discours des sciences sociales. Les articles 2 à 4 décrivent l'argument principal de la thèse. Les architectures des systèmes numériques sont politiques parce qu'elles incarnent des structures de gouvernance (article 2). Les architectures sont également politiques dans le sens où elles peuvent être utilisées pour favoriser ou prévenir des asymétries dans les relations de dépendance entre les acteurs appelés à utiliser ces systèmes (article 3). Enfin, elles sont politiques dans le sens où elles peuvent perturber les pratiques associées aux données des acteurs, jusqu'à menacer leur autonomie (article 4). Le 5ème et dernier article revient sur la notion d'architecture numérique et montre la portée d'une perspective processuelle sur celle-ci. L'originalité des contributions de la thèse réside dans cette perspective processuelle et sectorielle des architectures numériques. Elle ouvre sur un questionnement d'actualité sur le rôle des plateformes, et en particulier des plateformes alternatives, c'est-à-dire ne reposant ni sur la centralisation ni sur la standardisation des données, pour la constitution d'infrastructures informationnelles.
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The thesis focuses on the architectures of digital systems and platforms and explores their political significance. It is based on a year and a half of fieldwork in the Swiss agricultural sector, where two sectoral digital platform projects for data management, one centralised and the other distributed, were opposed. It consists of five articles. The first presents the research approach: a discourse not on, but with the actors in the field, whose ambition is to contribute to the critique of the social science discourse. Articles 2 to 4 describe the main argument of the thesis. The architectures of digital systems are political because they embody structures of governance (article 2). Architectures are also political in the sense that they can be used to promote or prevent asymmetries in the dependency relations between the actors called upon to use these systems (article 3). Finally, they are political in the sense that they can disrupt the practices associated with data of actors, to the point of threatening the latter’s autonomy (article 4). The fifth and last article returns to the notion of digital architecture and discusses the scope of its processual perspective. The originality of the contributions of the thesis lies in this processual and sectoral perspective of digital architectures. It opens up a questioning of the role of platforms for the constitution of information infrastructures, and in particular of alternative platforms, i.e., those that do not rely on the centralisation or the standardisation of data.
Create date
31/03/2023 5:48
Last modification date
15/05/2023 9:52
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