(R)écrire les mythes sous l'oppression. Poétiques croisées de Yannis Ritsos et de Sândor Weôres

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State: Public
Version: After imprimatur
License: Not specified
Serval ID
serval:BIB_C5D3219AC75C
Type
PhD thesis: a PhD thesis.
Collection
Publications
Institution
Title
(R)écrire les mythes sous l'oppression. Poétiques croisées de Yannis Ritsos et de Sândor Weôres
Author(s)
Olah Myriam
Director(s)
Heidmann Ute
Institution details
Université de Lausanne, Faculté des lettres
Address
Faculté des lettres
Université de Lausanne
CH-1015 Lausanne

Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
french
Abstract
Le poète grec Yannis Ritsos (1909-1990) et le poète hongrois Sândor Weores (1913-1989) ont tous deux, dans des contextes culturels et politiques différents, (r)écrit des mythes grecs. Us ont « reconfiguré » ces « vieilles histoires hellènes » face à la censure, sous la dictature des colonels dans le cas de Ritsos et sous le régime communiste dans le cas de Weores. A Orphée (Exov 'Opcpéa), composé en grec, et Orpheus, écrit en hongrois, se distinguent par leur manière de mettre en scène la voix du poète. La toison d'or (Tô XpvaôftaÀAo ôèpaçj et Medeia divergent par leurs formes énonciatives. Perséphone (Ilepoecpôvrj) et Eros pleurant Perséphone (Persephonét siratô Eros) sont deux « (re)configurations génériques » très distinctes.
A l'aide de la méthode de la « comparaison différentielle » élaborée par Ute Heidmann, ce travail cherche à mettre en évidence la complexité de ce processus. L'étude des modalités de l'énonciation et de textualisation, de l'inscription générique, des dialogismes intertextuel et interdiscursif révèle les nombreux effets de sens créés par ces façons très particulières de récrire les textes anciens qui parlent d'Orphée, de Médée et de Perséphone. Les voix poétiques finissent par se croiser autour du mythe de Tirésias.
La lecture proche du texte, appuyée sur de nouvelles traductions, permet de montrer que les deux poètes détournent la censure par les subtilités cryptées dans la langue. La polyphonie de chaque poème s'élève contre la voix unique du pouvoir. L'acte d'écriture apparaît ainsi comme une forme de résistance à la limitation de liberté perceptible dans la complexité de compositions en filigrane. Les textes dans toutes leurs variations sont des témoignages marqueurs de mémoire.
Create date
07/02/2017 11:11
Last modification date
27/10/2020 11:53
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