Troubles de la mémoire épisodique spécifiques à une modalité suite à une atteinte unilatérale de l’hippocampe

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Serval ID
serval:BIB_9CCF4A904F4C
Type
A Master's thesis.
Publication sub-type
Master (thesis) (master)
Collection
Publications
Institution
Title
Troubles de la mémoire épisodique spécifiques à une modalité suite à une atteinte unilatérale de l’hippocampe
Author(s)
PEDRAZZI N.
Director(s)
BINDSCHAEDLER C.
Institution details
Université de Lausanne, Faculté de biologie et médecine
Publication state
Accepted
Issued date
2016
Language
french
Number of pages
22
Abstract
Résumé
Objectifs : Le présent travail analyse les spécialisations au niveau du lobe temporal médial, en
particulier de l’hippocampe, et vise à prédire l’évolution de la symptomatologie mnésique lors
d’atteintes hippocampiques unilatérales : la spécificité mnésique verbale versus non-verbale se
confirme-t-elle ? En outre, cette revue de littérature s’intéresse aux éventuels effets que la plasticité
neuronale pourrait avoir sur les déficits mnésiques secondaires aux lésions de l’hippocampe. Existet-
il des données, chez l’adulte ou chez l’enfant, montrant une possible compensation des fonctions de
l’hippocampe lésé, par exemple par l’hippocampe controlatéral préservé ?
Méthodologie : Revue de littérature. La recherche d’articles a été conduite de la manière la plus
approfondie possible grâce aux bases de données bibliographiques PubMed et Psycinfo. Un total de
61 articles a été sélectionné. Une partie, constituée de 36 articles directement pertinents pour objectif
du mémoire, a été intégrée dans un tableau de synthèse qui vise à répondre aux questions de recherche.
Conclusions :
Concernant la spécialisation hémisphérique en mémoire matériel-spécifique, il est possible de
conclure qu’une majorité des scientifiques directement ou indirectement soutiennent ce modèle.
Toutefois, cette revue de littérature ne peut pas confirmer cette hypothèse de manière absolue : une
autre partie (même si moins consistante) ne la confirme que partiellement, voire la dément. Dans
ces incongruences, il y a l’influence des probables « biais » commis par les auteurs : premièrement,
par le manque de spécificité de certains tests neuropsychologiques standards utilisés dans ces
évaluations et deuxièmement par le choix d’évaluer ou pas la dominance hémisphérique du langage.
L’autre élément empêchant des résultats univoques est représenté par la complexité intrinsèque de
la mémoire avec toutes ses facettes et dichotomies, chacune modulée par des structures
anatomiques ou des voies neuronales différentes. En outre, il semble impossible de confirmer ou
infirmer la spécificité mnésique matérielle des hémisphères en détachant cette question du cadre
constitué par le type de mémoire considéré (par ex. recollection et familiarité), l’élément temporel
ou le processus mnésique (encodage, stockage et récupération). Les deux hémisphères semblent
travailler ensemble, sous forme d’une « collaboration » plutôt que d’une compétition. Pour cette
raison, dans le futur il faudra probablement changer d’approche d’étude, en abordant la question de
la latéralisation fonctionnelle à travers les connexions entre les structures anatomiques, entre les
deux hémisphères, plutôt qu’en se basant sur les troubles conséquents à des lésions unilatérales.
Par rapport à la plasticité neuronale qui se met en place pour compenser des troubles mnésiques
secondaires à des lésions cérébrales, les résultats de cette revue littéraire sont plus flous. Il est admis
que, après une lésion au niveau des lobes temporaux médiaux, des processus de réorganisation
concrète se mettent en place. Cependant, tous ces mécanismes ne résultent pas forcément en une
plasticité bénéfique : à dépendance de la zone considérée (ipsi- ou contra-lésionnelle, intra- ou
extra-hippocampique), les auteurs voient dans ces nouvelles sur-activations cérébrales une
compensation mnésique efficace mais aussi des réorganisations dysfonctionnelles nocives pour les
patients. En outre, d’autres nombreux éléments semblent influencer la plasticité post-lésionnelle,
comme l’âge au début de la maladie, la durée de la maladie, la fréquence des crises épileptiques, le
sexe du patient, son QI et niveau d’éducation.
Keywords
Mémoire épisodique, Lésion hippocampique unilatérale, Lobe temporal médial, Mémoire verbale, Mémoire non verbale
Create date
06/09/2017 8:32
Last modification date
20/08/2019 15:03
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