Kidney stones represent an important public health concern. As well as acute symptoms and complications, kidney stones are also associated with chronic and metabolic diseases (chronic kidney disease, cardiovascular disease or diabetes). Kidney stones thus seem to reveal an underlying global pathophysiology rather than a transient urinary composition imbalance.
The role of diet in kidney stone disease has now been well established and dietary interventions have been identified to prevent kidney stone formation and recurrence. However, until now data about kidney stone formers in Switzerland was scarce. The aims of this thesis was thus to 1) review the dietary assessment methods used in kidney stone nutrition research, 2) explore the dietary data collected in the Swiss Kidney Stone Cohort (SKSC) to try identifying specificities in kidney stone formers’ diet in Switzerland and 3) compare the dietary assessment methods used in the SKSC.
The systematic literature review highlighted the heterogeneity of the methods used, as well as the need for a more systematic description and validation of those methods, in order to produce interpretable and comparable results across studies. The description of kidney stone formers’ diet and comparison with a group of non-stone formers identified differences between the two groups with stone formers reporting a lower intake of vegetables, tea, coffee, and alcoholic beverages, more specifically wine, but reporting a more frequent consumption of soft drinks than non-stone formers. These results are in agreement with the current literature and other aspects such as global dietary patterns would be interesting to investigate further. Finally, the agreement between 24-h dietary recalls and 24-h urine collections was better for the estimated intake of protein than for the estimated intakes of sodium, potassium and volume. This comparison also revealed the complexity of the notion of validity and its various facets. Careful consideration should be taken regarding the potential impact of individual characteristics (e.g. sex, BMI, linguistic region) on their performance.
In summary, the findings identified in this thesis contribute to a better understanding of the links between diet and kidney stone formation in Switzerland but still a lot remains to be understood regarding kidney stone pathophysiology. Only part of the data available in the SKSC has been exploited in this work and further research, combining metabolomics and genetic analysis, will allow gaining further insight.
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Les calculs rénaux représentent un problème de santé publique majeur. En plus de symptômes et complications aigus, les calculs rénaux sont aussi associés à des maladies chroniques et métaboliques (maladie rénale chronique, problèmes cardiovasculaires ou diabète). Les calculs rénaux semblent donc être des indicateurs d’une maladie globale plutôt qu’un déséquilibre transitoire dans la composition de l’urine.
Le rôle de l’alimentation dans la pathologie des calculs rénaux a maintenant été bien établi et des interventions diététiques ont été identifiées pour la prévention de la formation et la récurrence des calculs. Cependant, jusqu’à présent les données sur les formeurs de calculs rénaux en Suisse étaient limitées. Les objectifs de cette thèse étaient donc de : 1) passer en revue les méthodes employées en recherche médicale pour mesurer les apports alimentaires chez les formeurs de calculs, 2) explorer les données nutritionnelles collectées dans le cadre de la Swiss Kidney Stone Cohort (SKSC) pour tenter d’identifier des spécificités liées à l’alimentation des formeurs de calculs en Suisse et 3) comparer les méthodes utilisées dans la SKSC pour mesurer les apports alimentaires.
La revue systématique de la littérature a souligné l’hétérogénéité des méthodes employées ainsi que le besoin d’avoir une meilleure description et validation de ces méthodes afin d’obtenir des résultats interprétables et comparables entre les études. La description de l’alimentation des formeurs et la comparaison avec un groupe de non-formeurs a identifié des différences entre les deux groupes, les formeurs ont rapporté des quantités moins importantes de légumes, thé, café et boissons alcoolisées, le vin en particulier, mais ont rapporté une consommation plus fréquente de boissons sucrées que les non-formeurs. Ces résultats sont en accord avec la littérature et d’autres aspects comme l’impact global des habitudes alimentaires seraient également intéressants à développer. Finalement, la concordance entre les rappels et les récoltes d’urine de 24-h était meilleure pour l’estimation des apports en protéines que pour les apports en sodium, en potassium ou pour l’estimation de la quantité d’eau consommée en 24-h. Cette comparaison a également montré la complexité de la notion de validité et ses diverses approches. Une attention particulière devrait être portée sur l’impact potentiel de certaines caractéristiques personnelles (sexe, BMI, région linguistique) sur leur performance.
En résumé, les résultats identifiés dans cette thèse contribuent à une meilleure compréhension des liens entre alimentation et formation de calculs rénaux en Suisse mais beaucoup reste encore à découvrir concernant la physiopathologie des calculs rénaux. Seule une partie des données disponibles dans la SKSC ont été exploitées dans cette thèse et de futures recherches, combinant la métabolomique et la génétique, permettront une meilleure compréhension du lien entre alimentation et formation des calculs rénaux à l’avenir.